Journal de Bonn, Ambassadeur de France de Schmidt à Kohl 1982-1983
EAN13
9782200286811
Éditeur
Armand Colin
Date de publication
Langue
français
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Journal de Bonn

Ambassadeur de France de Schmidt à Kohl 1982-1983

Armand Colin

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En des temps où la possibilité pour l’Union européenne de sortir du marasme
économique et d’une véritable crise de doute dépend largement de l’énergie
motrice que France et Allemagne s’entendront, ou non, à redonner à l’ensemble,
et à l’heure de la célébration du cinquantième anniversaire du Traité de
l’Élysée, la lecture du court et incisif Journal qu’Henri Froment-Meurice tint
durant son séjour à Bonn ne manque ni d’intérêt, ni de piquant.
Tant de choses ont changé. La RFA n’avait pas encore absorbé la RDA, les
faucons du Kremlin creusaient innocemment leur tombe en menaçant l’Occident de
ces SS 20 qui donnèrent au « socialiste » Mitterrand l’occasion de montrer que
loin de virer au rouge, il appelait l’Occident à resserrer les rangs et
exhortait les Allemands à la fermeté, il n’y avait pas encore d’euro pour
empêcher les Français de se livrer aux délices coupables de la dévaluation, et
le rêve européen d’une démocratie sociale accomplie ne s’était pas encore
heurté à la mondialisation, à la montée des nouvelles puissances et à la crise
délétère à quoi semblent parfois se résumer les débuts du XXIe siècle.
Mais tant de choses ont subsisté aussi, accouchées souvent de ce passé point
si lointain et des choix qui furent faits alors. Une question majeure est
d’évidence celle des équilibres, ou plutôt des déséquilibres franco-allemands.
Une réflexion sur ce qu’il y a de comparable et ce qui a fondamentalement
changé d’une époque à l’autre, sur cette question, est nécessaire,
instructive, même si elle se révèle quelque peu réfrigérante pour l’orgueil
national français.
Au-delà de la nécessité pour la France de se doter enfin d’une véritable
politique allemande (et vice versa), c’est la question même d’un rapprochement
plus profond des deux nations qui se pose et qu’aborde sans tabou Henri
Froment-Meurice dans un avant-propos original, qui vient enrichir le journal
d’alors comme une solide postface et comme un révélateur du sens de cette
histoire qu’il suivait de son poste d’observation privilégié. D’observation,
et d’action ? On peut, en lisant ces pages, se faire aussi une idée de
l’évolution du métier d’ambassadeur et de ses conditions d’exercice…

Henri FROMENT-MEURICE, entré au Quai d’Orsay en janvier 1950, a commencé sa
carrière sous l’égide de Robert Schuman et de Jean Monnet. Il en a hérité la
conviction qu’une union toujours plus étroite entre la France et l’Allemagne
était la condition pour que l’Europe soit une puissance capable de peser sur
le cours des choses dans le monde. Ambassadeur en URSS de 1979 à 1981, il a
été ambassadeur en Allemagne Fédérale en 1982-1983.
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