HIP HOP, la bibliographie

Naissance du hip-hop français, 1980-1990

Vincent PIOLET

Le Mot et le reste

24,00

Qui connaît l’histoire du premier français à avoir sorti un disque hip-hop en 1983 à Los Angeles aux côtés d’un certain Andre Young, futur Dr Dre ? Qui connaît l’histoire des premières soirées hebdomadaires hip-hop au début des années 1980 (Émeraude, Bataclan) ? Celle des premiers graffeurs qui rompent avec les pochoiristes ? Des premiers breakers s’entraînant sur un lino posé à même le trottoir ? Ce livre explore la naissance d’un mouvement qui était encore une contre-culture (absence d’argent, d’institutions et de médias) dans les années 1980, loin d’imaginer qu’il allait devenir une culture de masse. En parallèle des mouvements artistiques qui la composent, l’histoire du hip-hop français ne peut faire l’économie du récit de phénomènes sociaux ayant joué un rôle de premier plan (les derniers bidonvilles de Nanterre, la naissance de la banlieue etc.) Pour construire cet ouvrage, Vincent Piolet s’est basé sur les interviews d’une centaine de personnes, allant d’artistes reconnus (Kool Shen, Stomy Bugsy, Bando) à des acteurs anonymes mais respectés de l’underground (Style J, Saxo, Iron 2), ayant tous pavé un chemin favorable à l’explosion du hip-hop français qui n’aura lieu que dix ans plus tard.



Trente années en 150 albums, de Kurtis Blow à Odd Future

Le Mot et le reste

My Vinyl Weighs A Ton. Mon vinyle pèse une tonne. Ainsi le producteur hip-hop californien Peanut Butter Wolf avait-il nommé son premier album, en référence à « My Uzi Weighs a Ton », un titre emblématique de Public Enemy.
C’est aussi ce que ce livre souhaiterait prouver : de nombreux albums hip-hop pèsent une tonne, ils sont d’un impact et d’une importance capitales. Quels que soient les enseignements sociaux ou politiques qu’on a pu en tirer, quel que soit le message qu’il véhicule, ce genre bientôt quadragénaire est d’abord une musique. Il a produit des classiques. Il a livré des albums riches et solides, appréciables en dehors de leur contexte de naissance. Des chefs-d’œuvres que même ceux dont l’oreille n’a pas été éduquée au rap sauront apprécier à leur juste valeur, après un léger effort d’immersion, moyennant la patience nécessitée par tout apprentissage.
Ce livre s’adresse à tous : fans de rap encore jeunes souhaitant compléter leur discothèque ; fans de rock, de jazz, ou de quoi que ce soit d’autre soucieux d’en trouver la clé d’entrée…
Après une solide introduction qui brosse l’histoire du hip-hop et du rap, ses différentes périodes et sa propagation au monde entier depuis son foyer américain, une analyse de 150 albums phares, choisis sur des critères de qualité formelle et de représentativité de toutes les tendances et styles du rap, permet au lecteur de déambuler à l’aise dans les boulevards comme les sentiers du hip-hop.


Une histoire de la génération hip-hop

Éditions Allia

Plus qu'une histoire du rap à proprement parler, Can't Stop Won't Stop (d'après la devise du gang des Crips) est avant tout l'histoire d'une génération et de ses combats pour être reconnue dans un contexte politico-social qui aurait voulu la réduire au silence et à l'invisibilité. On voit ainsi comment les revendications civiques des Noirs américains sont passées du terrain politique au terrain culturel, les rappeurs ayant prêté leur voix pour incarner le mécontentement, la frustration, parfois aussi la joie sauvage et sans honte de cette génération.
Jeff Chang examine à la loupe, fort de centaines d'entretiens et de recherches minutieuses, les quatre phénomènes principaux de son expression : les MC (Masters of Ceremony), les DI, la breakdance et l'art du graffiti. Remontant aux origines, parfois anciennes, de ces mouvements (les block parties de Kool Herc, inspirées de sa Jamaïque natale), il retrace la saga d'Afrika Bambaataa, qui rendit le hip-hop populaire dans le monde entier et créa la "Zulu Nation". Il observe les avatars du "Message" jusqu'à l'apparition du rap "new school" de la Côte Est (Run DMC, puis Public Enemy). La deuxième partie du livre est consacrée davantage à la Côte Ouest, qui voit l'émergence du gangsta rap avec Niggers With Attitude, revers vitriolé des grands discours moralisateurs à la Chuck D. Brisant tous les clichés ordinairement véhiculés, Can't Stop Won't Stop est une extraordinaire plongée politico-culturelle au coeur d'une Amérique ravagée par les tensions raciales, et d'une génération sacrifiée à la recherche de son unité. C'est de surcroît la meilleure et la plus complète histoire des gangs américains.


26,00

Ce troisième volet de la série culte d'Ed Piskor (Wizzywig, X-Men : Grand Design) nous plonge dans les années 1983 et 1984, période où les caméras se braquent sur le phénomène hip-hop : celles de la télévision avec l'émission fondatrice « Graffiti Rock » et celles du cinéma avec des films comme Breakin'n' Enterin' ou Style Wars, qui abordent respectivement le West Coast style et les dessous du graff new-yorkais.
À cette époque, le rap se situe à une étape charnière de son histoire, avec l'arrivée d'une nouvelle génération d'artistes (Run-DMC, les Fat Boys, LL Cool J, Public Enemy, Slick Rick, Doug E. Fresh, Whodini...) résolue à supplanter les pionniers du mouvement.
Best-seller traduit en neuf langues et couronné d'un Eisner Award aux États-Unis, Hip Hop Family Tree confirme une nouvelle fois son statut de bande dessinée historique, au propre comme au figuré.