- EAN13
- 9782753555686
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 28/08/2018
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La fabrique de l’homme nouveau après Staline
Les arts et la culture dans le projet soviétique
Presses universitaires de Rennes
Histoire
Autre version disponible
Dès ses débuts, l’État soviétique entend remplacer le Russe du passé par un «
homme nouveau », indispensable pour que se concrétise le projet bolchevik :
créer un « monde nouveau », avec des rapports politiques, économiques, sociaux
et même humains, fondamentalement modifiés. L’Homme nouveau est donc censé
être, à la fois, le moyen, la condition, le résultat et le témoignage des
changements entrepris. Or, c’est aux arts et à la culture que sont confiées
les tâches de représenter cet Homme nouveau et, surtout, de le créer en «
rééduquant » – tel était le terme employé – les ex-citoyens de l’Empire qui
pouvaient l’être, les autres étant écartés d’une manière ou d’une autre. Après
la mort de Staline (1953), le discours officiel reste inchangé pour
l’essentiel, mais l’image du Soviétique dans les œuvres littéraires et
artistiques, y compris celles autorisées par la censure, se modifie très
nettement. En outre, de plus en plus de Soviétiques tentent, par l’art et la
culture, d’échapper aux règles trop strictes encadrant la vie sociale. La
culture se fait double, voire triple ; plus que jamais, elle multiplie les
codes, les doubles sens, l’implicite. Les œuvres d’art et leur réception, des
convictions et des goûts évoluent et se complexifient, derrière les slogans
officiels rabâchés et les affiches de propagande auxquelles plus grand monde
ne prête attention. Un processus de déconstruction de l’Homme nouveau
s’observe, tandis que des mythes s’effritent. Et ces évolutions expliquent
aussi pourquoi l’URSS n’a pas survécu à cinq années de Perestroïka.
homme nouveau », indispensable pour que se concrétise le projet bolchevik :
créer un « monde nouveau », avec des rapports politiques, économiques, sociaux
et même humains, fondamentalement modifiés. L’Homme nouveau est donc censé
être, à la fois, le moyen, la condition, le résultat et le témoignage des
changements entrepris. Or, c’est aux arts et à la culture que sont confiées
les tâches de représenter cet Homme nouveau et, surtout, de le créer en «
rééduquant » – tel était le terme employé – les ex-citoyens de l’Empire qui
pouvaient l’être, les autres étant écartés d’une manière ou d’une autre. Après
la mort de Staline (1953), le discours officiel reste inchangé pour
l’essentiel, mais l’image du Soviétique dans les œuvres littéraires et
artistiques, y compris celles autorisées par la censure, se modifie très
nettement. En outre, de plus en plus de Soviétiques tentent, par l’art et la
culture, d’échapper aux règles trop strictes encadrant la vie sociale. La
culture se fait double, voire triple ; plus que jamais, elle multiplie les
codes, les doubles sens, l’implicite. Les œuvres d’art et leur réception, des
convictions et des goûts évoluent et se complexifient, derrière les slogans
officiels rabâchés et les affiches de propagande auxquelles plus grand monde
ne prête attention. Un processus de déconstruction de l’Homme nouveau
s’observe, tandis que des mythes s’effritent. Et ces évolutions expliquent
aussi pourquoi l’URSS n’a pas survécu à cinq années de Perestroïka.
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