Oh les coups de love, saison 2019/2020 <3

Théâtre

12,00

« Un jour, on se lève. On a 20 ans. On en a 50 ou 70 peu importe. On décide ce jour-là d’aller en rejoindre d’autres. Ceux qui s’assemblent. On devient l’un des leurs. Une heure. Ou 30 ans. Cela fera de soi un sympathisant. Voire un opposant. Certains diront : un résistant. Projet d’aéroport, usines à vaches ou à porcs, enfouissements de déchets hautement radioactifs… Ce texte rend hommage aux femmes et hommes qui s’engagent dans ces combats. » CZ.



Balloy Celine

La Fontaine

10,00

12,00

Dans ce poème épique urbain, des vies modernes désenchantées sont revisitées par les mythes anciens et les dieux antiques. Kate Tempest célèbre l’humain trop humain des supermarchés, des rues, des bars et des open-space, entre poésie, rap et « spoken word ».

Pour Les nouveaux anciens, la rapeuse-poète a reçu en 2013 le prestigieux Prix de poésie Ted Hughes.


d'après Antigone de Sophocle

L'Arche

13,00

Antigone est la tragédie antique et moderne par excellence. Celle de la révolte et du refus de l'autorité aveugle. Antigone brave l'interdit de Créon, qui incarne la machine broyeuse de l'État. Elle exige pour son frère Polynice une digne sépulture et se réfère aux dieux, à d'autres lois, bien plus puissantes et plus anciennes que l'arbitraire des hommes.

Anne Carson raccourcit la fable et la radicalise. Son adaptation s'illustre par son humour et l'audace des commentaires qu'elle insère. Son propos se resserre autour du deuil et de la question de la responsabilité morale à honorer la mémoire du frère défunt.

Créon, homme de l'action, du verbe, est dépeint en tyran brutal et sanguinaire, jusqu'au revirement final. Après avoir décimé sa propre famille, ce chantre de l'autorité déclare : "J'exige la mort de Créon". Une autre liberté prise sur le mythe est l'apparition du personnage de Nick, que l'on retrouve dans le titre. Présence silencieuse, il mesure les choses sans jamais quitter la scène. Il signifie le moment propice mais aussi l'entaille, la blessure. Comme le disait René Char : "La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil."